Marion BARTOLI, vient de se qualifier pour les demi-finales du tournoi de tennis de Wimbledon. Elle revient aujourd’hui dans l’Equipe, sur ce match et se projette sur cette demie.
Ses commentaires sont à la fois inquiétants et à la fois rassurants.
C’est inquiétant quand elle se livre sur sa façon de se motiver : « Je ne vous dirai pas tout ! Mais, par exemple, aujourd’hui, à 6-5 pour moi deuxième set, je me dis au contraire que c’est elle qui mène 6-5 et que je dois la breaker. Ça m’enlève de la pression et me sentir en difficulté fait sortir de moi le meilleur de moi-même… »
Ça peut marcher, mais sur du court terme. Se persuader du contraire de la vérité, n’est pas une technique de haut niveau. Le haut niveau c’est appréhender et gérer la réalité. Dans une perspective de régularité, ça n’est pas rassurant.
C’est inquiétant, par rapport à ses propos concernant les quatre joueuses restantes : « On a toutes une chance de l’emporter. Je vais essayer de ne pas trop me projeter. »
Soit on fait quelque chose, soit ne le fait pas ! On ne peut pas essayer de manger ou se projeter. On le fait ou pas. En le disant, elle s’est déjà projetée… Elle est donc partie dans le futur… En plus, ça n’est pas la chance qui fait gagner…
C’est rassurant, car son appréciation du haut niveau apparait lucide et cohérente : « C’est mon implication au quotidien qui m’a conduite jusque-là. » Elle semble avoir compris que le résultat n’est qu’une conséquence de son exigence quotidienne…
C’est rassurant, car elle sait que lors de la demi-finale, il faudra être actrice du match. Ne pas être en réaction, mais en action : « Gagnera celle qui sera la plus entreprenante et qui le voudra le plus. On n’affronte pas un palmarès. On affronte une adversaire… »
Même si certains de ses commentaires sont intéressants, ses propos m’incitent à penser qu’elle va se « scratcher » à un moment donné de ce tournoi ! Mais avec les Français, on ne sait jamais…
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